31 août 2011

 

Les Meusiens en Crimée (7)

Mercredi :
Sur le marché de Razdolnoë nous faisons quelques achats sans Youri notre traducteur. A force nous finissons par nous débrouiller et c'est même amusant, les vendeurs sont bien plus plaisants et patients que ceux auxquels nous avions eu affaire quelques années plus tôt à La Valette, principale ville de Malte.
Je me suis acheté une paire de claquettes ou chlapettes, ou tatanes au choix. Pour trouver ce qui va bien à mon pied, il en a fallu des gestes et des mots prononcés maladroitement. Quand je changeais de vendeur, les autres suivaient pour voir la suite, ça les changeait de l'ordinaire. Ca mettait un peu d'animation dans l'allée du marché.
Et voilà, comme ça j'étais équipé pour d'autres promenades dans notre région avant la fin de l'été (en passant par la Lorraine avec mes chlapettes).
Petit passage par la poste pour les cartes postales que nous avons fini par trouver à Yalta. Comme c'est un bâtiment d'Etat, c'est gris, poussiéreux, sans clim' mais abondamment décoré dans le pur style de la propagande soviétique. Les postières sont aimables, et oui messieurs !
Les cartes postales sont un peu différentes de celles que nous utilisons en Europe de l'ouest. Elles ont du côté droit deux emplacements pour les adresses, au-dessus l'expéditeur, au dessous le destinataire ; enfin ça dépend des cartes, parfois c'est l'inverse ; bref, vont-elles arriver à bon port ?
Dans la rue des messieurs se tiennent près d'une table à côté de laquelle un drapeau rouge attend un peu de vent pour se déployer. Ils proposent de s'inscrire au parti communiste. Pourquoi pas, au point où on en est ! Je leur fais comprendre que je suis Français (Françouski) et moi-même un peu communiste sur les bords. On se serre vigoureusement la main en disant : Tovaritch !
Bon, après je ne leur dis pas que je suis Trotskyste histoire de ne pas me prendre un coup de piolet sur la tête, j'ai déjà un coup de soleil, faut pas cumuler.
Le retour au motel se fait avec un beau bouquet de roses pour Nathalie (notre guide). Je crois surtout qu'elle servait de guide à notre chauffeur car dégourdi comme il est, il aurait été capable de nous emmener à Ranguevaux* l'air de rien.
Nous passons un dernier après midi à la plage, ça commence à sentir la fin. Nos enfants sont avec leurs familles correspondantes, certains ont été nager avec les dauphins. J'ai vu les photos, ces charmants mammifères marins sont vraiment très affectueux, les jeunes ont vécu quelque chose de très fort.
Le soir on sent que quelque chose se prépare sous la tonnelle. Nathalie nous avait promis de nous apporter ce qu'il faut pour le repas du soir. Et apparemment c'est du copieux. Et varié. Les vins de Crimée se montrent à la hauteur de nos palais délicats. Et n'oublions pas la vodka qui arrive en force sous la forme d'une bouteille de trois litres surmontée d'une pompe pour la distribution dans les verres. Voir Nathalie actionner cette pompe c'est se dire qu'à ce moment elle est notre maman à tous !
Le niveau sonore de notre assemblée suit la progression de l'alcool dans nos veines. La musique et la danse ne manquent pas pour exprimer la joie de vivre de notre groupe de voyageurs tous risques.
On poura dire que pendant ce séjour, certains d'entre nous auront eu la possibilité d'approfondir leur culture en matière de dégustation de vodka. Les séances de travaux pratiques ont été régulièrement suivies.
Un couple d'Ukrainiens s'était joint à nous, visiblement ils se sont payé une bonne tranche de rigolade, comme quoi le rire saute allègrement la barrière des langues.


*petit village de Moselle dont la fête patronale a lieu le dernier dimanche d'août ; l'attraction principale est son concours de quilles auquel on peut gagner un mouton.

Comments: Enregistrer un commentaire

<< Home

This page is powered by Blogger. Isn't yours?